Jadis confrontée à un manque d’infrastructures routières, lacommune de Diourbel a bénéficié de 11 axes, soit 10 kilomètres de voiries, avec un budgetde 6,11 milliards de FCfa. Ces réalisations du Programme de modernisation des villes (Promovilles) ont désenclavé certains quartiers à l’image de Keur Cheikh Ibrahima Fall dont les deux principales voies d’accès le reliant au centre-ville ont été bitumées.
« Les infrastructures routières réalisées dans le cadre de la première phase du Promovilles ont amélioré la mobilité urbaine et réduit le temps de déplacement dans la commune de Diourbel ». Cette déclaration de l’Agent voyer municipal Assane Sylla Faye corrobore les témoignages des populations. Dans le quartier Cheikh Ibra, la rue 34 « Abdoulaye Fall Ndar 1 » apermis de désenclaver le sous- quartier de Pikine. Avant le bitumage de ce tronçon très fréquenté, les taximen ne le desservaient plus. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. « Cette route était très sablonneuse et impraticable surtout en période d’hivernage, mais depuis qu’elle a été réalisée, nous avons réinscrit Pikine et environs sur notre tableau de destination », informe Gagne Seck, Président de la gare routière des taxis du marché Ndoumbé Diop. Au point de chute des taximen,vers la gare routière de Ndindy, sur la route de Touré Mbonde, une question sur l’importance du bitumage du tronçon 31 long de 800m et qui les mène au centre-ville en passant par le quartier Baye Laye réveille de vieux souvenirs chez ces chauffeurs. « Je suis chauffeur de taxi dans cette ville de puis au moins 20 ans. À l’époque, il n’y avait même pas 30 taxis à Diourbel. Mais, je retiens particulièrement l’hivernage de 2016. En fait, mon véhicule s’était enlisé dans la boue à hauteur de Pikine et je n’ai pas pu le tirer delà pendant deux jours parce que la pluie continuait de tomber. D’ailleurs, après cet épisode, j’avais complètement arrêté de desservir la zone de Keur Cheikh Ibra », dit l’un d’eux. Au même titre que les chauffeurs, les populations manifestent, elles aussi, leur soulagement. Élève en classe de terminale aux Cours privés Assane Ndiaye, Absatou Seck quitte chaque jour Pikine pour rejoindre son école. Selon elle, c’est grâce à l’état impeccable dela route, réduisant ainsi le temps de déplacement, qu’elle prend le minibus tata. Ces deux axes de Keur Cheikh Ibra, réalisés dans le cadre du Promovilles, sont accompagnés par des accotements et un réseau moderne de drainage des eaux pluviales connecté au bassin de Ndounka situé à l’extrémité est du quartier. Fort de ces soulagements que les réalisations du Programme apportent à la population, le Ministre du Développement communautaire, de l’Équité sociale et territoriale, Samba Ndiobène Ka, rappelait, lors de l’inauguration des infrastructures routières acquises dans le cadre du Promovilles, quela modernisation des villes est unmoyen de lutte contre les disparités territoriales et d’amélioration des conditions de vie des citoyens.
Il avait aussi annoncé le démarrage de la deuxième phase qui sera accès sur l’aménagement paysager et le renforcement de l’employabilité des jeunes. Assane Sylla Faye renseigne que dans cette seconde phase, il s’agit de la construction de quatre portiques aux entrées dela commune, de la décoration de l’esplanade située à la devanture de la Préfecture et de la créationd’un arboretum sur le site historique des «Mbanar» de Ndayane. M. Faye d’informer que 86 jeunes sont déjà formés depuis 2018 dans les métiers du bâtiment et travaux publics. Tout en saluant les réalisations faites dans leur quartier, certains habitants du quartier Keur Cheikh, notamment le sous-quartier Baye Laye, souhaitent le bitumage de la route qui traverse leur secteur et qui va de l’arrêt «Soumpgui» au terrain Adji Tandjian, vers le service des Travaux pratiques (Tp).
Diène NGOM
(Quotidien Le Soleil)