Jadis impraticable pendant la saison des pluies, la ruelle Samba Cisséa complétement changé de visage grâce à la première phase du Programme de modernisation des villes (Promovilles). Aujourd’hui, lesriverains qui l’empruntaient difficilement peuvent vaquer librementà leurs occupations, même quand il pleut.
Il était une fois, quand le ciel s’assombrissait et s’apprêtait àouvrir ses vannes dans la ville de Ziguinchor, les populations de Santhiaba Ouest (Escale) et de Boucotte craignaient le pire.Samba Cissé, la difficile ! Cette rue qui quitte l’évêché de Ziguinchor (l’avenue du Dr Gabriel Carvalho), traverse les quartiers de Santhiaba et Boucotte jusqu’au rond-point Bellaly pouvait recevoir de l’eau de pluie jusqu’à une hauteur de plus de 1,5 m. Dans cette rue longue d’une longueur de 1,5 km, le trafic était tout le temps perturbé. Des automobilistes, dit- on, n’osaient pas s’yaventurer. Mais aujourd’hui, lesriverains de Samba Cissé n’auront plus à vivre un tel calvaire. Et ceci, grâce au Promovilles dont les travaux ont été lancés en janvier 2018 dans la ville de Ziguinchor. Sur place, on note l’aménagement d’une chaussée en béton. Dans cette zone, fini les stagnations d’eau. Le programme a permis le désenclavement des quartiers qui longent cette avenue et fait la fierté des populations. Avant l’intervention de Promovilles, explique Aminata Sané, nous avions toutes les difficultés pour se rendre au marché. Quand il pleuvait, les gens étaient obligés de rester chez eux parceque la quantité d’eau que nous recevions était énorme. Pour une question de sécurité, certaines mères de famille demandaient à leurs enfants de ne pas partir à l’école quand il y avait une forte pluie. La canalisation était défaillante alors que les eaux de pluie de plusieurs quartiers de la ville convergeaient vers la rue Samba Cissé. “Des Ziguinchorois se moquaient même de nous, en disant que Santhiaba Ouest était devenule deuxième fleuve Casamance enpériode d’hivernage», se souvient celle qui habite dans ce quartier depuis plus de deux décennies. Elle se dit heureuse que Promovilles ait résolu ce problème. Selon elle, les projets comme Promovilles sont à saluer. Tout comme Aminata Sané, Cheikh Abdou Sarr, qui tient son atelier de fabrication de portes en aluminium le long de cette avenue, soutient que Promovilles a atténué les souffrances des populations des quartiers Santhiaba Ouest, Boucotte et tous ceux qui empruntaient Samba Cissé. M. Sarr habite à Tilène mais travaille à Santhiaba. Il garde encore à l’esprit les mauvais souvenirs des journées de chômage causées parles fortes précipitations.
Lueur d’un avenir meilleur
Mais, il rappelle que tout celaest devenu aujourd’hui un mauvais souvenir grâce au Promovilles. Une thèse corroborée par un de ses
collaborateurs. « Depuisque les travaux de Promoville sont débuté sur cet axe, nous avons commencé à travailler pendant la saison des pluies. Ce qui n’était pas le cas avant 2019. Ils sont en train de réaliser des caniveaux pouvant faciliter l’évacuation rapide des eaux de pluievers le fleuve Casamance. Je peux vous assurer que, pour les populations, ce projet de l’État nous a apporté du bonheur », se réjouit le jeune Élimane Sonko. Même si les travaux de Promovilles sont encore en cours dans cette artère,le jeune Élimane pense que le renouveau de Samba Cissé est déjà pressenti par les riverains. Voilà que « tout est bien qui finit bie », applaudit le chef du Service régional de l’Agence des travaux et de gestion des routes (Ageroute), Abdou Mbaye. Selon lui, les gens peuvent désormais vaquer à leurs occupations, même en pleine saison des pluies.
Gaustin DIATTA
(Quotidien Le Soleil)
